Notre devoir de mémoire nous réunira, jeudi 11 novembre à 11h, devant le monument aux Morts.

Venez nombreux.

Le 11 Novembre marque en France la célébration officielle de la fin de la première guerre mondiale, qui fut pour nous celle du sacrifice du citoyen combattant. Ce jour-là, au matin, résonnait sur les champs dévastés des combats le son du clairon annonçant l’armistice de celle qui fut pour les Français la Grande Guerre. Pour tous nos compatriotes, c’est l’annonce de la fin des combats que personne n’osait encore espérer. C’est le soulagement, la joie et la fierté de la victoire, une victoire toutefois assombrie par un prix démesuré.

Cette guerre, terrible épreuve, a pendant 4 années plongé chaque famille, chaque village, dans la douleur et le deuil. 1 million 300 000 soldats français ont péri sous les obus et la mitraille et près de 3 millions s’en sont retournés blessés dans leur chair à la suite de ces combats qui conduisirent tous les mobilisés à souffrir le froid, la faim, la violence et la peur.

Notre devoir de mémoire nous réunira jeudi 11 novembre à 11h devant le monument aux Morts. Venez nombreux.

Mémoire du sacrifice de tout un pays et de ses citoyens entrés en guerre avec la conviction du devoir à accomplir au nom de la République. Devoir d’exprimer notre reconnaissance, notre respect, notre admiration à toutes celles et ceux qui ont combattu pour la France, nous léguant des valeurs inestimables de courage, d’engagement et de solidarité.

Mais il ne nous faut pas oublier que cette date marque également la fin d’un terrible conflit qui a ravagé le continent européen. Plus de 9 millions de morts, 6 millions d’invalides, 3 millions de veuves, 6 millions d’orphelins.

Aujourd’hui, ce 11 novembre 1918 symbolise la victoire de la paix, de la liberté, de la démocratie. Il aura peut-être fallu une épreuve aussi terrible que la guerre de 14-18 pour faire progresser l’idée de la paix. Il aura fallu la Société des Nations pour tenter, dès la fin du conflit, de lui donner forme. Il aura fallu, hélas, le deuxième conflit mondial et le long cortège des crimes du nazisme pour montrer l’impérieuse nécessité, la naturelle nécessité de l’amitié franco-allemande incarnée par deux hommes, le général de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer et, par-delà, celle de l’Union européenne. Aux sombres périodes de violence, de destruction et d’injustice que furent les deux guerres majeures du siècle dernier, nous avons répondu avec la construction de l’Europe.

Ce n’est qu’en faisant continuellement progresser la paix que nous resterons dignes de leurs sacrifices et de leur dévouement sans faille.